« Talitha koum » !
Lève-toi ! Quel bel élan avant l’été ! Quelle belle conclusion pour une année pastorale aussi ! Mais avant tout, quelle parole d’espérance absolue sortie de la bouche de Jésus : quand tout est mort, spécialement à l’aube de la vie adulte, voilà qu’Il est Celui qui relève, Lui, le ressuscité !
Lève-toi : c’est la foi d’un parent envers son enfant qui conduit Jésus à la relever ! Quoi de plus fort et de plus entier que la foi d’un parent pour son enfant – quand la relation est saine – et qui « fait bouger les montagnes », quitte à « déranger le Maître » ? Et moi, et nous comme communauté de baptisé.e.s, en quoi sommes-nous de celles et ceux qui relevons autrui ?
Lève-toi : c’est un jour nouveau qui s’ouvre pour la fillette, sa famille, son clan, son village. Chassée la peur, c’est la foi qui doit grandir ; petite comme une graine de moutarde, elle croît immense et ferme…si on l’enterre dans le Christ Vivant. Et moi, et nous comme communauté, en quoi nous greffons-nous sur l’arbre de vie qu’est le Christ pour élever nos branches où s’abritent les passereaux ?
Lève-toi : indubitablement, la mort d’un enfant doit être le pire des cataclysmes humains…et Jésus – qui n’en a pas eu, d’enfant – ne rechigne pas à affronter – « faire face » – à ce « pire » de l’existence humaine. Et Il est Vie et Résurrection non sans clarté, voire ironie : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? » Comme s’Il ne le devinait pas. Mais la peur, les larmes, les « grands cris » nous coupent des autres, tant il est vrai que le chagrin nous fait nous recroqueviller sur nous-mêmes pour en oublier le monde alentour… Et Jésus est net : « Il met tout le monde dehors », comme pour dire : « Sortez de vous-mêmes et allez voir ailleurs ! » En d’autres termes, « je ne suis actif que quand vous êtes « décroquevillés » »…
Lève-toi : Jésus saisit la main de l’enfant… Geste créateur (cf la Chapelle Sixtine avec Adam et Dieu le Père), geste guidant les pas des cheminants, geste de tendresse aussi (je me rappelle les fois où j’ai pris la main de mes nièces et neveu pour traverser une route, ou simplement aller et rentrer de l’école…), geste de renouveau, de réveil, d’élévation, de résurrection par excellence (cf le Jésus relevant Adam et Eve sur les icônes)… Tout est dans ce geste. A méditer : imaginez-vous la main de Jésus qui prend la vôtre, pour légèrement la serrer et vous faire passer en même temps Son amour et Son espérance : tu vas vivre, revivre, et mieux, puisqu’ « elle se mit à marcher ».
FRUCTUEUSES & SEREINES VACANCES !
LEVEZ-VOUS DE VOS HABITUDES,
RELEVEZ VOS ALENTOURS, ET MARCHEZ !
Retour la première semaine de septembre
Thierry Schelling