« A l’écart, loin de la foule »
On sort de notre « lambinage » estival, pour nous retrouver – certains depuis plusieurs semaines déjà ! – dans l’excitation de la foule : des collègues, du voisinage d’immeuble, de la rue nuit et jour, des transports publics…
Or, Jésus se déguste aussi à l’écart dans cette foule : en Lui réservant ces nombreux espaces-temps entre activités, rendez-vous, attentes, pour se tourner vers Lui, en pensée, en parole. Sans oublier le concret du geste envers autrui, gratuitement, d’aide, de solidarité.
Lui en tous les cas, se met à l’écart, régulièrement. Pour nourrir son intimité avec Abba, mais aussi avec qui veut se tourner vers Lui. S’écarter pour se rapprocher…
« Effata ! Ouvre-toi ! »
Avant les vacances, l’Evangile disait : « Lève-toi ! » Là, c’est continuer l’invitation : « Ouvre-toi ! » Quel cadenas retient le flot du rire, du pardon, de la réconciliation, de la joie partagée, de la détente (dans les deux sens du terme !) ? Ouvre, décadenasse, fais sauter le ou les verrous. Ta résurrection est à ce prix !
Oh, bien sûr, le confort de la tombe des idées reçues, le frais de la caverne des acquis lyophilisés, le douillet du cocon des certitudes incontestées sont rassurants… Mais c’est toujours le choix entre vivre dans un musée ou… un food-truck, en somme ! Sortir léger pour interagir avec autrui et le monde dans leur environnement, challenge missionnaire pour chaque baptisé.e. !
L’homme de l’ouverture par excellence, c’est bien le Christ : jusqu’à en mourir pour faire même sauter le sceau de la Mort, et la transformer en Passage, Pâques.
« Il a bien fait toute chose » Mon épitaphe idéale, si j’en venais à en concevoir une… Mais je sais déjà que « toute chose » ne sera pas atteint. Tant pis. Tant mieux ? C’est plutôt un désir qui s’incarne cahin-caha : « Il a voulu bien faire toute chose ». Et vous ? Quelle épitaphe vous choisiriez-vous ?
Thierry Schelling