L’Évangile a casa 161: Semaine Sainte

L’Évangile a casa 161: Semaine Sainte

La Semaine Sainte commence. Avec une procession joyeuse de « Hosanna ! », palmes et manteaux en main ! Pour accueillir, assis sur un ânon, Jésus de Nazareth, « Fils de David ». Et bien plus au demeurant…

La Passion est lue deux fois en 5 jours : ce dimanche et Vendredi Saint. Pour celle-là, Luc ; pour celle-ci, Jean. Pour s’en imprégner davantage ?

Oui, ces jours dits saints – mais ne le sont-ils pas tous durant l’année ? – concentrent tant de choses, et de personnes, le tout lié, « interlié », par la personne de Jésus… : les bons comme les mauvais, les justes comme les pécheurs, les femmes comme les hommes, les Samaritains comme les Juifs, les enfants comme les aînés, les humains comme les animaux (un âne, un coq…), le soleil et les ténèbres, le bien et le mal.

Comme pour nous dire : tout et chaque être, chaque chose, ne sont-ils pas liés au Christ ? Ou mieux, liés par le Christ ? Par Sa force de vie incorruptible, immuable, éternelle, qu’on appelle Esprit Saint…

Le défi pour les pèlerins que nous sommes n’est-il pas de relire dans ce sens ce que nous traversons, vivons, expérimentons, de moche ou de fort, de laid ou de sublime, pour toujours le lier, le relier, au Christ, d’une façon ou d’une autre, afin d’en ressentir Sa présence, Sa tendresse, Son regard divin ? « Trouver Dieu en toute chose », conseille Ignace de Loyola. La Semaine Sainte en est un concentré.

Et, ainsi ne jamais se sentir esseulé.s, mais bien arrimé.e.s à l’ancre, agrippé.e.s. au roc, attaché.e.s au cou de Celui qui est mort et ressuscité pour nous

Ce qui commence par un cortège en liesse, passera par une meute de crieurs à l’arrachée « Crucifie-le ! », pour prendre sa source au matin de Pâques, dès l’aurore, comme un ruisseau qui sourd de dessous la pierre désormais toujours ouverte pour que du vide naisse le plein-de-Dieu ; du tréfond de la terre tombale surgisse, invisible, subtile, mais débordante, l’effervescence de l’Amour vainqueur ; du sombre émane le clair ; de l’inerte pointe le mouvement ; d’un corps sans vie « s’engendre » un esprit de corps, l’Eglise – et tout ça pour moi, pour toi, pour nous…

BIENFAISANTE SEMAINE SAINTE !

RAYONNANT PASSAGE DE LA MORT A LA VIE !

et on se retrouve la semaine de la rentrée scolaire !

Thierry Schelling