L’Évangile a casa 172: Lc 16, 19-31

L’Évangile a casa 172: Lc 16, 19-31

Histoire ou parabole ? En tous les cas, les deux parties sont à considérer comme l’une annonçant l’autre, et comme souvent, la pointe se trouve… dans la deuxième !

Si le contraste en Lazare et le pauvre sont évidents – on peut s’amuser à lister chaque caractéristique de l’un et de l’autre, et les relier par contraste, voire contraire –, la leçon de la seconde partie n’est pas à omettre, et se résume par : « Un mort revenu à la vie ne convaincra personne qui ne prend soin de lire et relire et relire encore la Torah et les Prophètes ! » Pour quoi ?

Pour, peut-être, comprendre que « Dieu aide », traduction du nom Lazare, et pas la « pourpre et le lin ». Que Dieu aide, et pas « des festins somptueux ». Que Dieu aide, et pas la richesse…

Et pour le comprendre, pour l’apprendre, pour le prendre tout simplement, il faut potasser la Bible ! Mieux, en lisant, écouter les Ecritures… Intéressant d’ailleurs que cette parabole ne demande pas de nous inscrire à la faculté de théologie, mais d’apprendre à ECOUTER Moïse – représentant la Torah, la Loi – et les prophètes – Isaïe, Ezéchiel, Jérémie…

Et la résurrection d’entre les morts, voire le retour à la vie d’un Lazare (l’autre, ami de Jésus, frère de Marie et Marthe), ne servent à rien si on ne retourne pas dans le texte biblique. L’argument est clair : le Christ n’est pas venu faire des miracles ni des prodiges ; il n’est pas venu guérir tous les malades, les lépreux, les aveugles, les boiteux. Non.

Mais par quelques guérisons, exorcismes, et rappel à la vie – Tabitha, Lazare, le fils du centurion… –, le Christ invite les concernés de toute origine, culture et langue, à s’approcher des Ecritures pour y écouter comment Dieu « avait dit que son Fils serait le Messie » et inversement proportionnel.

Ne pas confondre le moyen et le but, encore et toujours. Et notre vie, « riche ou pauvre », pour Dieu, est toujours une accumulation de moyens pour Le rencontrer si on relie chaque événement à l’Ecriture, esprit et lettre – mais pour nous, chrétien.ne.s, esprit d’abord, le Saint esprit !

Thierry Schelling