En contemplant le magnifique vitrail dédié à Saint-Joseph de notre église, je me suis posé la question de son héritage, de sa généalogie. Comme décrit dans l’évangile selon Matthieu (cf.Mt 1), qui oriente celle-ci vraiment vers l’ascendance de Joseph, alors que Luc (cf.Lc 3) emprunte des éléments à l’histoire de Marie. Dans cette démarche, il serait intéressant de se pencher sur l’héritage de trois grandes figures laissé à Joseph.

La promesse d’abord. Abraham le patriarche s’est mis en route poussé par la nouvelle alliance à Dieu. Un pays (cf.Gen 12:7), un fils (cf.Gen 17:19) et la bénédiction de sa descendance innombrable (cf.Gen 17:4), ce n’est pas rien comme cadeau. A David, Dieu a promis de partager un fils, lui selon la chair et Lui selon l’esprit (cf.2 Sam 7:14). C’est Lui qui sera envoyé pour sauver la multitude promise à Abraham. Joseph, lui, a vécu la réalisation de cette promesse. Plus encore, il lui a été demandé d’y participer (cf.Mt 1:22). En faisant entrer dans sa vie Marie et l’Enfant, Joseph a mis un pied dans la nouvelle Alliance. Formé à l’école rabbinique comme tout juif de l’époque, il avait une parfaite connaissance de la Promesse. Il n’a pas pu ne pas faire le lien. Mais rendez-vous compte: être témoin de la Bonne nouvelle, cela nous engage profondément.

La confiance ensuite. Pour Abraham, David et Joseph, la foi n’a pas suffi. Belles promesses, mais encore faut-il les assumer. Quand Dieu dit que vous aurez une descendance innombrable, c’est bien, mais vous n’en êtes pas forcément atteint dans votre volonté. Mais quand il demande de tout quitter, soit pour immigrer (cf.Gen 12:1), soit pour protéger l’enfant (cf.Mt 2:13), soit pour se mettre au service (1 Sam 16:10), là, l’engagement est réel. Nous avons tous reçu des messages de Dieu sous une forme ou sous une autre, à travers un proche ou un inconnu. Non, ne hochez pas la tête, c’est un fait. Mais quel degré de confiance leur avons-nous accordé? Rassurants, exigeants ou bien impératifs, qu’en avons-nous faits?

Comme héritier de ces grandes figures, les promesses qui leur ont été faites sont aussi les nôtres. Puissions-nous avoir la même confiance par notre témoignage.

Pierre Moser