DEMANDE TOI SI LE MAL QUE TU VOIS CHEZ TON FRERE CE N’EST PAS TOI QUI L’Y A MIS ?

DEMANDE TOI SI LE MAL QUE TU VOIS CHEZ TON FRERE CE N’EST PAS TOI QUI L’Y A MIS ?

Quelle pertinence dans cette phrase attribuée au Cardinal Martini ! Combien de guerres, de conflits sociaux, d’agressions physiques ou verbales ne résultent-ils pas d’une manière ou d’une autre de blessures infligés à autrui ?

Qu’elles soient dues à un antagonisme, à du mépris, à de l’inattention, à un manque d’empathie ou simplement d’Amour envers ceux dont nous croisons les existences de près ou de loin, ces blessures peuvent s’infecter et les germes se propager et se transmettre à d’autres, ou encore se chroniciser sous forme d’abcès ou de cicatrices indélébiles

Il convient donc de les soigner dès que possible par des excuses, une demande de pardon ou une offre de réparation, des démarches qui nécessitent une attention aimante envers ceux qui ont été blessés ainsi qu’une capacité de ceux- ci à les accepter, en reconnaissant éventuellement leurs propres torts ? Ce qui impliquera sans doute un changement dans les regards portés par l’offensé sur l’offensant et réciproquement. La demande de Jésus lors de son calvaire de « pardonner à ceux qui le persécutent car ils ne savent pas ce qu’ils font »ne devrait-elle pas y inciter ?

Jésus ne dit-il pas encore « convertissez-vous sinon vous périrez » ? Le péril ne vient pas seulement de la vengeance qui nous menace, mais aussi des conséquences spirituelles que nous inflige notre action inadéquate (« si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande et va d’abord te réconcilier avec lui ») : on ne peut avoir part à l’Amour si nous ne sommes pas en paix avec chacun.

Il importe donc de reconnaître rapidement toute blessure infligée et d’en identifier les causes, trop souvent méconnues ou légitimées au nom de théories religieuses, morales ou politiques et que notre (trop) bonne conscience nous empêche de voir !

Puissions-nous y parvenir, dans le discernement que confère l’Esprit ?

Pierre Chatelanat

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *