ETRE LE SEL DE LA TERRE ET LA LUMIERE DU MONDE

ETRE LE SEL DE LA TERRE ET LA LUMIERE DU MONDE

Le sel est vital pour l’être humain, tout particulièrement dans des pays au climat torride comme en Israël, où la compensation des pertes de sel qui en résulte est indispensable à la survie.
Même sous nos climats, plus d’un marathonien est décédé faute d’en avoir consommé suffisamment durant sa course et les déperditions de sel dans les dysenteries sévères telles que le choléra sont responsables de quantité de morts.
En outre, le sel était important pour la conservation des aliments et de ce fait vital pour des populations qui n’avaient pas d’autres moyens de les conserver.
Enfin, le sel agrémente notre alimentation; nous avons tous remarqué combien pouvait être fade un aliment qui en manquait et combien sa saveur pouvait être améliorée si on en rajoutait !

Ainsi en est-il de Jésus: il est le sel qui nous permet de vivre pleinement notre vocation d’êtres humains en ajoutant à nos vies la saveur de son Esprit, composante spirituelle de notre humanité! Il nous fait ainsi participer au Royaume de Dieu et nous donne les recettes pour que notre vie soit pleinement heureuse.

En leur disant qu’ils SONT le sel de la Terre, Jésus confère donc une grande importance à ses disciples! Il ne leur demande pas seulement d’annoncer son Message, celui-ci doit être incarné dans ceux qui s’en réclament ! Imprégnés de son Esprit, ils doivent faire vivre ce Message par leur être et de ce fait se révéler des témoins visibles et crédibles de l’Amour de Dieu.

N’est-ce pas une vocation de l’Eglise: comme le sel se répand dans les aliments, ceux qui se  réclament du Christ ne devraient-il pas être partout dans la société, que ce soit dans les médias, les partis politiques ou les associations les plus diverses afin que les actions de tous ces groupes sociaux prennent le goût du Message chrétien ?

Notons en passant qu’un bloc de sel n’a pas d’action si il n’est pas dissout et dispersé….une invitation  aux chrétiens à se répandre dans la société plutôt qu’à s’isoler entre eux ?
Et que trop de sel peut masquer des saveurs plus subtiles ou même rendre un plat immangeable, sans parler des dangers pour la santé…une invitation à des témoignages discrets et des actions « cum grano salis » dans le respect d’autrui, avec tact et humilité ?

Enfin, il est évident que le sel aura moins de saveur si il est trop dilué: il convient parfois de nous rassembler pour témoigner….
Et que par ailleurs ses réserves doivent être constamment reconstituées: la prière et l’action de l’Esprit devraient nous permettre de le faire de manière inépuisable !

Quant à la lumière, elle est indispensable pour nous repérer dans la vie et nul ne peut vivre sans elle!
Jésus, lui-même Lumière du monde, attend de ses disciples qu’ils propagent cet Amour divin qu’est  cette Lumière  non seulement en en parlant mais en ETANT eux-mêmes lumière pour les autres.
Son Esprit nous aide à l’intérioriser, à nous laisser envahir par elle et à nous libérer des entraves à sa diffusion afin qu’elle puisse être irradiée par tout notre être.
L’exemple extrême d’un envahissement total par cette lumière de l’Esprit est le Christ transfiguré sur la montagne; bien sûr que nul d’entre nous ne pourra jamais, et de loin, être aussi lumineux que lui, mais nous avons tous une certaine capacité de l’être, que nous soyons des lucioles, des lampes ou de phares dans la nuit comme l’ont été certains saints petits ou grands !

Et nous, quand sommes-nous sel et lumière pour les autres ?

Nous sommes sel de la terre chaque fois que nous vivons l’Evangile, que ce soit en défendant l’homme contre les idéologies, les faibles contre les puissants, les victimes des abus de pouvoir, en secourant les blessés de la vie ou encore en cherchant à établir et à défendre la vérité en toutes choses.

Nous sommes lumière quand manifestons notre espérance dans la détresse, que nous sourions aux rejetés, quand nous aimons l’autre malgré tout. N’est-ce pas dans la pénombre que l’on apprécie particulièrement la lumière ?
Et puis également lorsque nous participons à la messe et que nous manifestons à cette occasion paix, joie et sérénité ! Si chacun était lumière dans une assemblée religieuse, celle-ci ne le serait- elle pas dans son ensemble ?

Comment pouvons-nous être davantage sel et lumière ? Comment éviter que le sel ne perde sa saveur et que la lumière ne s’éteigne ? Ne serait-ce pas en passant un peu plus de temps en compagnie de Jésus, en étant proches de lui comme l’étaient ses disciples ?
N’ayant pas leur proximité physique, nous pouvons le rejoindre par une rencontre amicale dans la prière, dans la contemplation et l’émerveillement de ce qu’il nous a donné et continue de faire pour nous et dans la méditation de sa parole.
Qui d’autre que lui peut régénérer le sel et la lumière en nous ? N’est-il pas le seul qui puisse nous aider à ne pas faillir dans cette mission dont il nous investit ? Puissions-nous cheminer avec lui dans cette perspective !

Pierre Chatelanat

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